Gravir Sa Montagne Intérieure : Le Chemin Vers l’Acceptation de Soi
La fuite émotionnelle et la quête de soi
Pendant des années, ma vie s’organisait autour d’une quête : celle de la réussite professionnelle. Une logique implacable dictait mes choix, mais derrière cette façade de contrôle se cachait une vérité plus complexe. Je fuyais mes émotions. La colère était mon unique refuge, le seul moyen d’exprimer ce qui bouillonnait en moi, car m’ouvrir à la tristesse, à la peur ou à la honte semblait impensable.
Pourtant, ce mode de vie a ses limites. Même les sommets que je gravissais en montagne, qui semblaient être des victoires personnelles, ne parvenaient pas à combler ce vide. Chaque ascension me laissait insatisfait. Je ne savais pas encore que ma véritable montagne était intérieure, et que la vie allait me forcer à aller la gravir afin de la transformer en Montange sacrée.
L’accident en montagne comme déclencheur
Cette confrontation a commencé un jour d’avril, lors d’une randonnée en ski dans la vallée de Névache. Tout semblait parfait : un paysage enneigé, des amis animés par la même passion, et l’objectif ambitieux d’atteindre le col de la Grande Tempête.
Mais la montagne, si belle et sereine, peut aussi se montrer implacable. Alors que nous redescendions, un accident brutal m’a cloué sur place. Étendu dans la neige, attendant l’hélicoptère, je me suis retrouvé face à une vérité impossible à ignorer : ma fuite constante ne pouvait plus continuer.
Cet accident n’était pas qu’un moment de douleur physique, il était un signal. La montagne m’avait forcé à m’arrêter, à poser un regard honnête sur ma vie. Mais cet arrêt brutal n’était que le début d’un cheminement bien plus profond.
La transformation intérieure : étapes et outils
Lorsque je suis rentré chez moi, la douleur physique s’est accompagnée d’une réflexion intérieure que je ne pouvais plus repousser. J’ai compris que mes blessures ne disparaîtraient pas en les ignorant ou en les fuyant.
J’ai aussi compris, que les mettres sous le tapis c’est leur donner encore plus de pouvoir. Et cela se traduit alors par :
- de l’anxiété,
- des relations toxiques,
- ou des addictions déguisées (nourriture, sexe et la spiritualité aussi).
C’est alors que j’ai entamé un processus de transformation en plusieurs étapes :
- Prise de conscience : Accepter que mes émotions refoulées – tristesse, peur, honte – avaient besoin d’être vues et accueillies.
- Acceptation radicale : Inspiré par les mots de Carl Rogers, j’ai appris que l’acceptation de soi était la clé de la transformation. C’est souvent l’étape la plus longue, mais aussi la plus libératrice.
- Exploration émotionnelle : Grâce à la méditation, aux cercles d’hommes et au chamanisme, j’ai découvert de nouvelles manières de me connecter à moi-même.
Ce chemin n’a pas été sans détour. À un moment donné, cette quête elle-même est devenue une forme de fuite. Et c’est là que j’ai dû réapprendre une leçon essentielle : trouver un équilibre.
La surconsommation de la transformation intérieure
Malgré tout ceci je me suis fait rattrapé par une forme d’addiction plus sournoise, plus subtile. Une forme de quête frénétique de guérison avec avec une consommation de la spiritualité.
Chaque méthode devenait une nouvelle manière de me définir, comme si je devais atteindre un état parfait pour avancer. Et chaque avancée venait nourrir mon égo spirituel 😊
Cette obsession, finalement, m’a éloignée de moi, probablement de la montagne également. Mais aussi paradoxal que cela puisse paraitre, ce détour était aussi un apprentissage. J’ai réalisé, plusieurs chose, quant à la véritable transformation :
- Celle-ci ne résidait pas dans l’accumulation de pratiques, mais dans l’acceptation.
- Que l’égo est toujours là prêt à nous jouer des tours pour que rien ne change (en nous faisant croire que cela change).
- Que la présence à soi par, en premier lieu, le retour au corps est un des chemins
- Que nous sommes venus sur terre pour vivre l’incarnation et que la « course » à la spiritualité est une forme de refus d’incarnation.
Cet équilibre retrouvé m’a permis de reprendre contact avec des activités simples mais primordiales. C’est là que les cercles d’hommes sont devenus une pierre angulaire de mon cheminement.
Les cercles d’hommes : un espace unique pour évoluer
Ceux-ci offrent un espace rare et précieux. J’y ai découvert une manière différente de me connecter, non seulement à moi-même, mais aussi aux autres.
Ces rencontres m’ont permis de briser une forme d’isolement et de me retrouver entre « frères ». En partageant nos expériences, nos doutes et nos victoires, nous avons appris à redéfinir ensemble ce que signifie être un homme aujourd’hui.
Dans ces espaces, la masculinité sacrée trouve tout son sens. Elle ne repose pas sur la domination ou l’invulnérabilité, mais sur l’équilibre entre force et vulnérabilité.
J’ai vu des hommes se révéler à eux-mêmes, comme Jérome qui, après plusieurs cercles silencieux, a enfin osé exprimer une souffrance qu’il portait depuis des années. Cet acte, aussi simple qu’il puisse paraître, a transformé son regard sur lui-même.
Ces cercles m’ont appris que la transformation est un chemin collectif (fait de résonances, d’échos malgré des parcours tous différents) autant qu’individuel.
Gravir sa montagne intérieure et oser être soi-même
Aujourd’hui, je vois la montagne comme une métaphore puissante. Chaque sommet représente un défi, mais aussi une occasion d’apprendre à mieux se connaître.
j’anime maintenant des cercles d’hommes et ils s’inscrivent dans cette logique : offrir un espace pour explorer sa montagne intérieure, pour affronter ses tempêtes, et pour avancer avec courage.
➡️ Si toi aussi tu ressens cet appel, rejoins-nous le mercredi 11 décembre à 19h30 à Marseille. Ce cercle est une invitation à poser ton sac à dos, à prendre le temps de te rencontrer, et à gravir, à ton rythme, la montagne sacrée qui est en toi.
Faire le premier pas, pour oser être soi est déjà une vicroire
Il y a un cercle tous les mois alors contacte moi.
FAQ : Foire Aux Questions
Qu’est-ce qu’un cercle d’hommes ?
Un cercle d’hommes est un espace de partage et d’écoute bienveillante, où chaque participant peut s’exprimer librement, sans peur du jugement. Ce cadre unique permet de se connecter à soi-même et aux autres, d’explorer ses émotions, et de briser l’isolement souvent ressenti dans nos vies modernes.
C’est un moment pour ralentir, poser ses masques, et aborder des sujets essentiels : la vulnérabilité, la masculinité, les défis personnels et professionnels.
Qui peut participer à un cercle d’hommes ?
Tout homme, quel que soit son âge, son parcours ou son expérience. Il n’est pas nécessaire d’avoir déjà pratiqué une introspection ou autre.
Le seul prérequis, si l’on peu l’appeler ainsi, est l’envie sincère de se découvrir, de partager et d’écouter les autres dans un cadre respectueux et confidentiel.
Quels sont les bénéfices d’un cercle d’hommes ?
Les cercles d’hommes offrent de nombreux avantages, parmi lesquels :
- Libération émotionnelle : exprimer ses émotions sans crainte.
- Renforcement de l’estime de soi : trouver du soutien dans les récits des autres.
- Développement de relations authentiques : se connecter avec des hommes partageant les mêmes questionnements.
- Meilleure gestion des relations personnelles : apprendre à poser des limites et à communiquer avec plus de clarté.
Beaucoup repartent avec un sentiment de légèreté et de puissance retrouvée.
Que dois-je attendre du premier cercle ?
La première participation peut être intimidante, et c’est totalement compréhensible. c’est une forme de saut dans l’inconnu.
Les échanges se déroulent dans un cadre bienveillant où chacun est libre de s’exprimer ou de simplement écouter.
Tu peux t’attendre à :
- Un moment hors du temps pour réfléchir à tes propres besoins.
- Des discussions ouvertes sur des thématiques profondes, comme les émotions, les relations ou les défis personnels.
- Une meilleure compréhension de toi-même et de ton fonctionnement.
Viens avec l’esprit libre et ouvert : c’est un espace de transformation, pas de performance ni de notions d’attentes.